Cela fait desormais pres de trois semaines que nous sommes au Perou et nous avons deja vecus des aventures riches et variees!

L'arrivee fut un peu difficile pour Melanie: controle complet des bagages a laeroport et rencontre du pied gauche avec un etron canin! Mais nous sommes merveilleusement acceuillit par Arturo qui tient, avec sa famille, une chambre dhote a Lima:

Le premier jour, il nous fait profiter de son savoir en nous faisant decouvrir la capitale du Perou. A notre surprise, Lima est une ville tres agreable: elle est situee sur la cote Pacifique, et le centre historique de lepoque coloniale est impressionnant. Nous nous baladons des heures entre maisons colorees, aux magnifiques balcons en bois sculptes, et places imposantes, veritables oasis diseminees aux quatre coins de la ville. La cite est fondee en 1536 par Pizarro, tristement celebre conquistador, et est cernee de montagnes arrides. Lune dentre elle, le Cerro de San Cristóbal, est couronnee dune croix gigantesque. Arturo nous emmene jusquau bord de mer aux allures de Cote dAzur francaise, entre buildings et petits quartiers typiques.

Nous allons passer quatre jours tres agreables dont une soiree memorable qui merite plus de details. A deux pas de la maison dArturo, situee dans un quartier populaire en peripherie de Lima (quartier a eviter selon le Lonely Planet!!!), une ecole organise un bal pour son anniversaire. Nous demandons a Arturo dy faire un tour. Une scene est installee en plein milieu de la rue. Vont sy succeder un jeune chanteur de 11 ans, celebrite nationale, et un groupe de salsa: Le public est compose des habitants du quartier, des enfants de lecole aux parents et grand-parents. Lambiance transpire la joie detre la, ensemble, oubliant lespace de quelques heures les difficultes de la vie quotidienne. Dabord incredules a voir deux etrangers parmis eux, les regards deviennent rapidement amuses lorsque Melanie se lance dans un cours de Salsa avec un voisin dArturo, surveille de pres par son epouse. Jusqua cinq heures du matin nous allons discuter avec nombre dentre eux, devenus curieux, partageant ensemble de nombreuses bieres. Le point culminant de la soiree sera le moment ou Melanie, montee sur scene avec Arturo, se lancera dans un concours de salsa dont elle sortira victorieuse! Et oui, en voyage, Melanie danse!

Le lendemain, de retour dune enieme visite de Lima, nous serons enchantes de voir les enfants de la veille au soir courrir a notre rencontre pour nous saluer.

La ville, aujourdhui tranquille, sort a peine dannees de violence et de terrorisme. On nous invite regulierement a nous mefier des gens qui nous aborde dans la rue. Le mot qui resume cette mefiance, et que lon entendra souvent au Perou, est “Cuidate”. Cest a dire “Fais attention a toi”.

La veille de notre depart, Brice et Bertrand arrivent a leur tour chez Arturo: ce sont deux Francais qui commencent un voyage de trois semaines au Perou. Nous aurons loccasion de croiser a nouveau leur chemin.

Notre deuxieme etape est Nasca. Nous sommes acceuilli chez Edgardo, astronome qui soccupe de plusieurs planetarium, dont celui de Marie Reiche dans lhotel quelle ocuppa pres de cinquante ans. Cette Allemande dorigine sattelera des 1939 a la lourde tache de mesurer, nettoyer et interpreter les fameuses lignes de Nasca. On lui doit notamment les theories les plus plausibles quant aux significations de ces structures monumentales. Malgre tout, ces dernieres demeurent une des plus grandes enigmes de lhumanite.

Edgardo est un homme chaleureux et cultive. Nous passons de longs moments a discuter de tous sujets avec lui. Lhospitalite est chez lui une seconde nature. Nous nous sentons vite chez nous. Il a beaucoup voyage et a su en retirer une grande richesse humaine. Nous profitons pleinement de ces instants passes avec lui et Ruiz, un ami venu lui preter main forte a la construction dun nouveau planetarium, les excursions touristiques passant au second plan.

Lors de la visite de son planetarium, nous apprenons avec Edgardo de nombreuses choses sur les lignes et notamment leur rapport a lastronomie. La theorie de Maria Reiche est en effet que les dessins monumentaux, ne pouvant a lepoque etre observes par un homme, ne sont autre que la representation terrestre de la carte du ciel. Les centaines de lignes peuvent avoir quant a elles plusieures significations. Certaines sont orientees vers les solstices dete ou dhiver, confirmant la theorie de Maria Reiche; dautres sont dirigees vers ce qui devait etre un fleuve, et devaient servir de message aux dieux en periode de secheresse.

Le lendemain, mardi 4 decembre, nous allons mettre en pratique les enseignements de notre hote en survolant les lignes. Cest un reve qui deviene realite. Les 45 minutes davion au-dessus de ces incroyables realisations humaines millenaires procurent des sensations indefinissables. Nous allons pouvoir admirer de nos propres yeux les figures de lastronaute, du singe, du condor, ou encore de laraignee. Cest un moment quil faut, a notre avis, vivre une fois dans sa vie!

Pour nous remettre de nos emotions, Edgardo nous emmene lapres-midi chez un de ses amis artisan ceramiste. Il nous fait decouvrir lart de la poterie nasca transmis de pere en fils. Nous sommes epoustoufles de pouvoir admirer et toucher de veritables pieces de musee, vieilles de pres de 2000 ans, posees negligeamment a cote de ses propres realisations! Lami dEdgardo nous detaille etape par etape la realisation traditionnelle de la ceramique. La brillance des couleurs conservee depuis des siecles a un secret: les Nascas y appliquaient comme touche finale la graisse de la commissure du nez! Petit TP: prenez votre doigt, passez-le autour de vos narines, il sera dune brillance eclatante!

Le soir meme, nous croisons par hasard Brice et Bertrand, les deux Francais rencontres a Lima! Avec eux, nous ne resisterons pas a la tentation de deguster deux Pisco Sour (le Pisco est bel et bien peruvien et non chilien, ces derniers leur ont voles la recette. Pirates!). La soiree sacheve autour dune table en lagreable compagnie des Francais, dEdgardo, Ruiz et Jose: Ce dernier aide egalement a la construction du nouveau planetarium, mais dune maniere originale: en dormant!

Le mercredi 5 decembre, avant de quitter Nasca pour Ayacucho, nous avons le temps de visiter le Cimetiere Chauchilla. La particularite de ce site est que lon peut voir a linterieur des tombes a ciel ouvert des momies nascas en position foetale. Vision macabre mais neanmoins fascinante. Nous achevons la visite en croisant de nouveau Brice et Bertrand sous une chaleur ecrasante! Nous ne nous disons pas dau-revoir definitifs, le hasard pouvant encore les mettre sur notre chemin!

Les adieux avec Edgardo et Ruiz sont en revanche plus emouvant. Mais cest la regle du voyage: vivre pleinement avec les personnes que lon rencontre, mais toujours devoir sen aller… Nous esperons sincerement nous revoir en France. Par la suite, des que nous pourrons observer des etoiles, nous penserons a lui.

Sur la route dAyacucho, nous sommes les temoins des ravages causes par le tremblement de terre du 15 septembre a Ica, Pisco et Chincha.

Nous arrivons jeudi matin a Ayacucho, ville du centre du Perou, sur la route de Cusco. Nous nous reservons quinze jours pour visiter cette region, beaucoup moins touristique et ou nous esperons avoir lopportunite de cotoyer un Perou plus authentique.

La ville est niche a 2700m daltitude et fut le theatre de lultime bataille conferent lindependance au pays en 1824. Par le hasard le plus complet, cet evenement historique a eu lieu un 9 decembre! Lanniversaire sera donc fete dans trois jours.

Nous sommes loges chez Jorge, etudiant en dernier annee darcheologie. Il sempresse des le premier jour de nous faire la visite historique de la ville. Le style colonial omnipresent dans toute lAmerique Latine est ici si prononce, que lon pourrait parfois se croire en Espagne. Au detour des decouvertes architecturales, nous admirons la toute premiere eglise de la ville, monument le plus vieux dAyacucho, si modeste au regard des autres edifices religieux qui ornent aujourdhui ce que lon appelle au Perou “la petite Rome”. Ou encore lUniversite, la seconde fondee en Amerique du Sud. Nous en apprenons beaucoup sur la ville et la region. Elle fut non seulement le lieu de la bataille historique, mais aussi un bastion independantiste et revolutionnaire tout au long de son Histoire jusqua recemment. Cest dici en effet que sont partis les mouvements terroristes des annees 80. Cest dans ces montagnes que ces memes terroristes se sont caches apres la repression. Aujourdhui, ils se terrent un peu plus au Sud avec les narcotrafiquants, et des mouvements violents voient a nouveau le jour.

Jorge loue une chambre dans une ancienne maison familiale dorenavant tronconnee en petits logements bons marches. La maison est cache tout au fond dune minuscule ruelle dans laquelle nous ne nous serions jamais aventures seuls. Nous realisons la chance que nous avons de pouvoir cotoyer si vite des Peruviens et de pouvoir ainsi passer de lautre cote de la barriere qui separe habituellement etrangers et nationaux. La vie que lon mene ici est modeste mais tellement riche de rencontres et de partage, denseignements et dechanges, de simplicite et damitie.

Vendredi 7 decembre. La matinee est reservee a la detente. Nous nous retrouvons entoures denfants dans une piscine a ciel ouvert. Leau est froide mais le soleil brulant nous rechauffe tres vite. Jorge est accompagne de Vanessa, une amie (voir un peu plus?). Lapres-midi, nous escaladons la montagne, dabord en combi puis a pied vers lobelisque de Quinua (environs 4000m daltitude), erige en hommage aux vainqueurs sur les lieux meme de la bataille. En chemin, nous nous faisons interviewer pour la television provinciale, par une jeune femme vetue du costume traditionnel. Arrives en haut nous assistons aux repetitions grandeur nature, avec explosions et charge de cavalerie, de la bataille, pendant quun orage sabat plus bas dans la vallee. Le soir, Melanie setant couchee, je passe une soiree entre morceaux de guitare partages chez les voisins de Jorge, et boite de nuit a danser la salsa peruvienne.

Apres un samedi passé entre repos et occupations dordre pratique (internet, ecriture, etc…), nous entamons le dimanche sur les chapeaux de roue. Jorge est decide a nous offrir une visite sportive des ruines du peuple Wari (600 a 1100 apres JC), predecesseurs des Incas, alors que la ville entiere dAyacucho sattroupe un peu plus haut a la commemoration de la bataille. Pour monter nous nous retrouvons colles serres, debout dans la benne dun camion a bestiaux improvise en bus collectif. Nous decouvrons ainsi un peu mieux la montagne, les cheveux au vent, entoures de Peruviens moins surpris que nous detre trimbales de la sorte. Lhilarite dans laquelle nous sommes plonges est ponctuellement interrompue lorsque le camion sengage dans des virages un peu trop prononces, a laplomb du precipice de plus en plus vertigineux au fur et a mesure de lascencion. Arrives a bon port, nous allons passer pres de cinq heures a cheminer a travers les ruines de la cite Wari.

Le peuple Wari est le premier sur le continent americain a avoir planifie urbanistiquement la creation dune ville avec rues, avenues, places, etc… La cite, aujourdhui en majorite recouverte de Tuna (le cactus qui donne les celebres figues de Barbarie), quand ce nest pas lhomme qui la detruit pour cultiver bien peu de chose vu laridite, a acceuillit jusqua 200 000 personnes et setendait sur plusieurs kilometres a la ronde. Nous decouvrons pele-mele: des tombes, qui ont la particularite, outre une profondeur de quinze metres, de posseder des chemins dacces souterrains permettant aux pretres de verifier la tranquilite du repos des defunts ; des places, a la particularite unique au monde detre en forme de “D”, ou se reunissaient toutes sortes de groupes afin de debattre publiquement de leurs affaires ; des murailles si hautes et larges quelles feraient palir les murs denceintes de nos chateaux forts moyenageux ; mais aussi des planetariums. Nous en avons observes deux sortes. Les petits, formes de trous dans la roche, qui, une fois remplis deau, permettaient dobserver les etoiles sans lever la tete. Un autre, immense, en forme de table de billard surdimmensionne, servant certainement a des rituels plus importants.

Le peuple Wari est aussi renomme pour son art de la ceramique. Deux periodes sont a distinguer. La premiere, a partir de 600 apres JC, la seconde a partir de 900 apres JC, ou lart de la poterie atteind son apogee, avec des ceramiques dune finesse incomparable, tant dans lobjet lui-meme que dans lornementation. Le sol de la cite est dailleurs jonche de fragements de poterie. Nous avons meme joue les apprentis archeologues sous la houlette de Jorge, et decouvert de belles pieces des deux époques. Notre randonnee sachevera par une descente effreinee de la montagne, parcours eprouvant dans un decor enchanteur.

Lundi matin, nous reprenons la route non sans avoir chaleureusement remercie Jorge pour son hospitalite et du savoir quil a su nous faire partager. Nous partons pour Cocharcas, minuscule village accroche a la montagne, qui, selon Jorge, devrait nous apporter ce que lon recherche: luxe, calme et volupte (sans le luxe…). A partir dAyacucho, la route nest plus asphaltee. Le bus doit se frayer un chemin sur une piste entre montagne et gouffres vertigineux. Nous montons a pres de 5000m daltitude sur cette “route” precaire ou le chauffeur fait montre dune habilete remarquable. Ce sont de veritables funambules, plus pilotes que conducteurs. Sensations fortes garanties!

Arrives a Uripa, petite bourgade de montagne, nous devions prendre un collectivo pour boucler la derniere heure de piste jusqua Cocharcas. Seulement, a lheure ou nous arrivons, les liaisons sont terminees. Nous passons donc la nuit a Uripa, dans un petit hotel au personnel tres sympathique.

Mardi, nous arrivons enfin a Cocharcas. Le lieu est a la hauteur de notre attente. Un calme olympien engourdi le village enmitouffle au coeur des Andes plus immuables que jamais. Des notre arrivee la population senorgueillit de notre presence (nous avons meme droit aux honneurs du maire), et cest une avalanche de remerciements et de souhaits de bon sejour qui nous ensevelit tout au long de la journee. Une ballade de Quatre heures dans la montagne nest pas suffisante pour simpregner de la richesse vegetale de ce lieu coupe du monde. Le soir, nous discutons longuement avec Alexander, jeune homme de 17 ans, des problemes de lagriculture et de la pauvrete des gens de cette vallee. Nous decouvrons avec lui, non sans plaisir, que le village possede ecole, college et centre de soin. Peut-etre, ici, au Perou, ne feront-ils pas la meme erreur que chez nous en permettant aux villages enclaves de beneficier dun minimum de services et de conserver les jeunes a domicile. Le soir, nous enregistrerons un choeur de demoiselles qui repetaient face a leglise.

La chambre que nous avons trouves est des plus pittoresque: pas deau, pas delectricite, pas de toilettes et vue au travers des lattes du plancher sur notre voisin den dessous (qui petait, qui rotait, qui petait, qui rotait…).

Le village possede une immense eglise, appelee Sanctuario, datant du debut du 16eme siecle. Cest un cas unique sur tout le continent americain, eu egard a la taille du village et a laltitude.

La Vierge quelle abrite a, selon la croyance, des pouvoirs miraculeux et ce nest pas moins de 25 000 personnes, dont des emmissaires du Vatican, qui viennent la feter chaque mois de septembre. Nous narrivons toujours pas, a lheure quil est, a imaginer tant de monde dans un si petit pueblo et empreintant le meme jour une telle route pour y acceder.

Mercredi 12 decembre est une journee de transition pour rejoindre Andahuaylas, sur une piste toujours aussi vertigineuse, ou nous attendant la soeur et la mere de Jorge. La pluie nous acceuille la-bas a la tombee de la nuit. La famille de Jorge est, a son image, tres hospitaliere. Nous les voyons peu, mais les moments passes ensemble sont tres agreables.

Jeudi, nous allons en excursion jusquau lac Pacucha, sur les hauteurs dAndahuaylas, petit coin de paradis ou nous degustons une truite tout juste sortie de leau. Nous nous engageons pour un tour complet de la laguna pour le meilleur comme pour ce qui aurait pu etre le pire. Le meilleur est la rencontre, souvent breve mais chaleureuse, avec les habitants des trois petits villages qui enserrent le lac. Le moins bien, cest la rencontre de Pierre-Louis avec une agave aux pointes accerrees. Evitant la boue qui entrave le chemin, il ne fair pas attention a une branche dagave a hauteur de tete, et se plante une epine dure comme du bois a un centimetre de loeil droit! La douleur, tres vive, est a la hauteur de la frayeur inevitable a lidee de ce qui aurait pu arriver sil avait mesure un centimetre de moins. Lepine sest enfoncee sur pres de deux centimetres le long de los malaire. Plus de peur que de mal toutefois, mais il risque de conserver de cette rencontre une aversion definitive a legard de cette plante pourtant si peu vindicative.

Le lendemain, cest a nouveau plusieurs heures de piste a flan de montagne qui sont au programme jusqua Abancay. Ici, nous sommes directement recus a la Municipalite ou Sergio, responsable des affaires sociales, culturelles et du developpement economique, et ses collegues, Alexis, Gustavo et Victor Hugo (si, si!), nous acceuillent chaleureusement. Nous conversons longuement de la possibilite future dun echange culturel avec la ville aux sujets de musique et de cinema. Il nous apprend en effet que cest pour eux quasiment le seul moyen de se developper et de permettre aux jeunes de souvrir sur le monde en profitant de lexperience venue de pays “riches”. Il nous trouve aussi un hotel excellent et bon marche. Les quatre jours suivants seront reserves a ce genre de discussions, au repos, et a des randonnees dans la montagne. Nous iront notamment dans le Parc Naturel dAmpay, sanctuaire dune espece de conifere endemique, l Intimpa. En redescandant du lac Angasccocha, nous croisons litteralement le chemin dune belle tarentule, elle aussi, espece protégée du Parc, a la robe orangee et aux pattes noir dencre. Au cours de notre sejour, nous sommes invites par Sergio a manger pour la seconde fois, depuis notre arrivee au Perou, du Cuy, autrement appele Cochon dInde! Un tournoi de foot est organise sur les contreforts de la ville, et cette specialite culinaire du pays y est copieusement servi. Nous felicitons les cuisinieres car il est bien meilleur que celui mange a Quinua, qui nous avait laisse un pietre souvenir.

Le temps depuis notre arrivee est mitige, soleil parfois couvert en cours de journee, pluie le soir et une partie de la nuit.

Nous quittons Abancay le lundi 17 decembre pour Cachora. Nous devons y preparer le treck du Choquequirao pour la semaine suivante avec les amis et le pere de Melanie qui viennent nous rejoindre pour quelques semaines au Perou. Le village est tout aussi humble et typique que Cocharcas. La montagne, quant a elle, est encore plus magnifique, bien que cela sembla difficile a imaginer. Nous pouvons meme apercevoir les neiges eternelles. La journee se passe entre organisation du treck avec un villageois et ballade autour du village, toujours aussi ebahit par tant de majeste. A la nuit tombante, et a son invitation, Pierre-Louis se lance dans une partie de foot avec un jeune garcon de six ans environs. Le soir nous mangeons une fois encore dans ces petites gargottes, plus maisons privees que restaurants, ou les locaux viennent se restaurer et profiter de la tele, certainement une des seules du village.

Mardi, cest larrivee a Cusco. Nos amis narrivent que dimanche mais nous avons encore beaucoup de choses a preparer pour leur sejour. Le choc est assez rude. Quinze jours dans le centre du perou nous avait fait oublier que cest aussi un grand pays touristique, dont Cusco, Machu Picchu oblige, est le joyaux. La vie y est deux fois plus chere quailleurs. La ville est envahit de touristes de toutes nationalites, et nous ne sommes quen saison basse! Les Cusqueñants sont, pour beaucoup, tout sauf curieux et desinteresses. Cela ne fait pas une heure que nous sommes dans la ville et nos manches sont deja deformees a force detre agrippees par une faune proposant massages, treck, restaurants ou hotels. Meme a lhotel, on essaye de nous arnaquer! Retour brutal dans ce monde ou largent est roi.

La ville est pourtant magnifique, la plus belle que nous ayons vus jusquela, avec ses petites ruelles de charmes, ces maisons aux balcons flamboyants, ces places et eglises majestueuses. Et on ne peut meme pas dire que cest le tourisme qui a fait des ravages, car avant lexploitation du Machu Picchu, la ville estait pour ainsi dire abandonee au profit dArequipa, plus au Sud, et avait perdu son lustre dantan (ancienne capitale pour les Incas et principal centre economique pour les Colons). Nous y sommes depuis quelques jours ou nous passons la grande majorite de notre temps a preparer les quinze prochains jours. Nous y avons tout de meme croise une derniere fois, et a nouveau par hazard, Brice et Bertrand, les Francais de Lima et Nasca. Une vraie bulle d air et un moment chaleureux. Nous echangeons nos point de vue sur nos voyages et autres sujets tout au long de la soiree, a la fin de laquelle nous nous souhaitons cette fois un veritable au revoir, en se promettant de garder le contact par mail interposes. Dans notre nouvel hotel (le meilleur de Cusco pour son confort, sa proprete et son petit prix “San Juan Masias”) nous rencontrons un autre voyageur venu de Suisse, Martin. Il est tres calme et sa compagnie et tres agreable. Il na pas de programme prevu a lavance et va ou le vent le porte. Nous esperons continuer a partager avec lui de bons moments jusqua notre depart ou le sien.

Laurence, Philippe, David, Patrick, Laurent et Thomas arrivent demain, dimanche 23 decembre, point de depart de nouvelles aventures…

PS: un petit mot sur la nourriture au Perou: cest proprement succulent! Si la France est le pays roi de la gastronomie, le Perou est son dauphin. Cuisine fine, variee, inventive, savoureuse (meme si le Cuy doit rester en travers de la gorge de certains, nous mangeons bien quant a nous des escargots, des cuisses de grenouilles, voir du cheval pour dautres!).

Messages Personnels:

Vero dABCnet: Jai vu un taxi avec une pancarte "Taxi Vero"! On tembrasse bien fort, ainsi que Claude et Amelie!
Amelie: Merci encore de toccuper si bien du blog! Cest trop fort!

Amelie, Jean-Sebastien et Jean-Francois: Toutes nos felicitations pour avoir trouves un boulot!

Claire: Ben tetais ou toi aussi pendant tout ce temps!

Jing: Donne nous de tes nouvelles sil te plait!

La famille DERRIEN TILLY LEGOFF: donnez nous de vos nouvelles plus souvent. Maurine, on tapprendra a cuisiner LeeLou!

Marco: etes-vous enseveli sous la neige?

Tous: on vous demande de bien vouloir nous faire parvenir de vos nouvelles par le blog ou par mail des quun evenement important se produit dans votre vie, du genre que votre grand-mere a mange le chat par exemple!

Sarkozy et Carla Bruni: nimporte quoi!

On vous souhaite de joyeuses fetes de fin dannees a tous! Enorme bisous du Perou!

Melanie et Pierre-Louis!

A la decouverte du Perou!

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