Phang Nga et retour sur Bangkok.
Pour rejoindre Phang Nga nous devons traverser en bus l’ile de Phuket. En deux heures nous sommes a destination. Retour sur le continent donc, mais a quelques encablures seulement de la mer d’Andaman. La ville, agglomerat de maison le long de la grande route reliant le Sud de la Thailande a sa partie continentale, n’a pas d’interet en elle-meme. La raison de notre escale ici ce trouve a quelques kilometres de la: la Baie de Phang Nga et sa multitude d’ilots de roche karstique, couverts de vegetation, qui en fait une “petite baie d’Halong”. Il etait ecrit que notre sejour thailandais serait marque du sceau du septieme art, c’est encore le cas ici. Un des pitons calcaire de la baie est en effet connu sous le nom d’“ile de James Bond”. Cette ile servit en fait de décor naturel a “L’Homme au pistolet d’Or”, un des volet de la saga, et n’abritait rien de moins que la base secrete du milliardaire Scaramanga. Autant dire que, pour Melanie, y poser pied est presque un aboutissement.
A peine sorti du bus, un homme nous aborde presque nonchalamment, afin de nous remettre plan de la ville et infos sur ce qu’il y aurait a y voir et a y faire, c’est a dire Presque rien. Comme nous l’avions lu dans notre guide, la ville ne possede qu’une demi-douzaine d’hotels, et celui que nous y avons coche nous est egalement conseille par notre homme. A y regarder de plus pres, le petit monsieur ne nous est pas tout a fait inconnu. Il s’agit de Monsieur Kean, proprietaire de l’une des trois agences de la ville (toutes trois d’ailleurs autour de la minuscule gare routiere) que notre guide precedemment cite avait qualifie de personnage incontournable du coin, fort sympathique au demeurant. Il est habile, ne doutant pas une seconde que l’on fasse appel a ses services pour l’excursion dans la baie. Les prix sont raisonnables, l’homme attachant, nous ferons donc affaire avec lui. L’hotel, le Phang Nga Guesthouse, est confortable. Nous mangeons en face, a la table d’une petite gargotte, de bon petits plats thailandais, cadre et cuisine familial. Le soir, nous remarquons que, devant le Seven Eleven, un attroupement s’est constitue autour d’une marchande ambulante. Elle realise sous vos yeux d’enormes pancakes, telle une crepiere nomade. De nombreux scooters s’y arretent, l’echoppe semblant etre l’unique raison de leur sortie nocturne, repartant quelques minutes plus tard d’ou ils etaient venus, quelques pancakes sous le bras. La notoriete dont elle semble beneficier pique notre curiosite et, si ce n’est la gourmandise, nous decidons de passer commande. Les deux pancakes banane-chocolat, nappes d’une sorte de lait concentre artisanal, sont a se damner! Les crepes banane-chocolat de “L’Oceane” a Morlaix, pourtant excellement preparees par Seb ne sauront, a coup sur, plus jamais egaler ce bonheur gourmet, certes decuple par cette pincee d’exotisme irremplacable. Par avance, pardon! Au cours des trois soirees que nous passerons dans cette paisible cite, une complicite naitra de ces rencontres gourmandes entre nous deux, seuls clients etrangers de l’echoppe, et la “crepiere”, aucun ne comprenant par ailleurs la langue de l’autre.
Le dimanche 27 Avril, nous partons de bon matin pour l’excursion tant attendue. Un vieux pick-up local vient nous chercher a notre hotel. Un jeune couple d’ Anglais sera du voyage. Nous embarquons, un peu plus bas, dans un long tail boat des plus traditionnel, propulse a l’aide d’une helice installee au bout de cette interminable tige de metale, donnant au passage son nom a l’embarcation. Le debut de la sortie est fantastique autant qu’inattendue. Pour rejoindre la baie
Quelques ilots rocheux commencent a apparaitre au milieu de cette mangrove. Certains forment des tunnels ou arches suffisamment hauts pour permettre le passage de notre embarcation. La mangrove finit par s’ouvrir plus largement et nous sommes soudainement propulses en mer. Nous longeons alors de somptueux pains de sucre, elegantes tours de roches calcaires recouvertes d’une vegetation luxuriante, faisant preuve d’ingenuosite pour s’accrocher aux parois parfois abruptes de l’edifice mineral. Nous passons devant un village musulman flottant, avec sa Mosquee au dome dore, accroche a un piton rocheux. La visite est prevu pour le retour. Les pains de sucre sont dissemines dans la baie
L’arret au village flottant est un peu ennuyeux. La partie visitable du village n’est que restos et boutiques de souvenirs. L’autre moitie, habitee, n’invite pas a la visite. Vous aimeriez vous que des Thailandais en short arpentent vos jardins et terrasses, hasardant quelques regards a travers les vitres de votre cuisine pour voir comment vous vivez? Je vous vois deja les explusants manu militari vociferant au respect de votre sacro-sainte “propriete privee”.
En retraversant la mangrove (quel bonheur!), nous ralentissons a hauteur d’une anfractuosite de la roche au pied d’un ilot (Khao Kien), ou nous avons tous loisirs d’admirer quelques peintures rupestres, signe que ces contrees sont habitees depuis belle lurette.
Nous debarquons trois heures plus tard, enchantes de tant de merveilles, ravis de s’en etre approche, conscients du privilege qui nous a ete donne de vivre de tels moments.
Le lendemain, nous devons attendre le bus de nuit qui nous ramenera vers Bangkok Tapan Cave
Un peu plus loin, le parc attenant a la grotte abrite un monastere ou vivent en harmonie quelques moines et une ribambelle de singes, coqs et poules.
Nous devons aussi prendre du temps pour ecrire le blog cet apres-midi dans le parc, mais la forme et l’humeur ne sont pas geniales pour nous deux aujourd’hui. Plus Enfer que Paradis. Nous reussissons tant bien que mal a coucher quelques mots sur papier entre une balade dans une aire de jeux pour enfants deserte et une excursion dans une plantation d’heveas. Aucun arbre ne semble plus alimenter en caoutchouc les recipients accroches a l’extremite de l’entaille qui ne manque pourtant pas d’apparaitre sur chacun d’entre eux. C’est en revanche le repere de farouches moustiques empaleurs qui fetent notre presence avec un peu trop de zele a notre gout. Il y a des jours ou l’Enfer ne semble pas vouloir vous abandonner.
Apres deux derniers pancakes (le Paradis, enfin!), nous prenons notre bus vers 22h, en route pour une nuit dans l’”Enfer” climatise des cars thailandais.
Mardi 29 Avril, retour a Bangkok Pierre
C’est un vrai bonheur de retrouver Pierre Pierre
Les jours suivants sont reserves a l’ecriture du blog, le classement et l’envoi des photos (interminable!). Nous prenons le temps aussi de se raconter mutuellement nos voyages avec Pierre et Marcel, le premier revenant de Bali (ile vraiment extraordinaire) et le second ayant roule sa bosse, comme on dit, dans toute l’Asie du Sud, et notamment Cambodge et Vietnam, nos prochaines destinations.
Nous parvenons ensuite a acceder enfin a la terrasse d’un des deux Skybar de la ville (la premiere fois, nous nous etions vu refuser l’entree a cause de nos sandales, Melanie s’etant pourtant paree d’une de ses belles tenues indiennes). Comme son nom l’indique, ce bar est situe sur le toit d’un gratte-ciel. Et c’est un beau cadeau de depart que Pierre Bangkok Pierre
Vendredi 2 Mai: dernier jour a Bangkok Pierre Pierre Pierre
Nous arrosons toutefois nos derniers moments avec nos deux comperes au cours d’une bien agreable soiree.
Samedi matin, nous partons pour le Cambodge. Mais avant cela, nous devons rejoindre la gare routiere de Bangkok Moh Chit. Et ce n’est pas une mince affaire. Taxi, plus metro, plus marche